Le coteau de Bonne-Nouvelle et sa chapelle, à la fin du XIXe siècle

Mon histoire

Niché sur les flancs d’un coteau boisé, Le Refuge Princens est une authentique maison de vigne, vestige du temps où ce versant dominant Saint-Jean-de-Maurienne accueillait le premier vignoble de France… en venant d’Italie.

« Princens » est d’ailleurs l’autre nom donné au Persan, cépage endémique comparable aux grands Bourgogne qui régalait évêques de Maurienne et princes de la Maison de Savoie, dont Saint-Jean fut la première capitale.

La vallée de la Maurienne a ainsi compté jusqu’à 2200 hectares de vigne, soit autant que la Savoie tout entière aujourd’hui. Deux cépages emblématiques y étaient travaillés depuis le Moyen-Age : le Persan, donc, et le Blanc de Maurienne. Quatre vignobles étaient réputés pour donner les meilleurs vins… dont le coteau de Bonne-Nouvelle.

En 1860, le rattachement de la Savoie à la France eut des conséquences notables car les vins savoyards entrèrent directement en concurrence avec les vins du midi, avant que la crise du phylloxera et l’industrialisation consommatrice de main d’oeuvre ne sonnent le glas de la tradition viticole mauriennaise.

Néanmoins, une initiative courageuse a fait renaître la vigne en Maurienne. L’association « Solid’Art » – aujourd’hui « Les Ateliers de Maurienne » – en souhaitant diversifier son activité sociale de réinsertion, a replanté de la vigne dans la vallée, dans le but de réintroduire le Persan dans son berceau d’origine. La première plantation de vigne eut lieu en 2008 ; Saint-Jean-de-Maurienne a vu le retour du Persan sur ses pentes au printemps 2011.

L’exploitation – non mécanisée et conduite en agriculture biologique – couvre actuellement plus de 35 hectares et les vins produits sur ces terres sont notamment à la carte de plusieurs restaurants, pour certains étoilés au Guide Michelin.

« Le Princens, premier vin de France… en venant d’Italie »

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